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Traitement des effluents d’élevages

Un systéme d’assainissement écologique :

La Phytoépuration pour les eaux issuent de production laitière ou fromagère

Les différents effluents :

Les activités de traite et de transformation fromagère entraînent la production d’effluents concentrés en matière organique, polluant pour les milieux naturels.

Ces effluents sont de deux types :

  • Le « petit lait » ou lactosérum, qui est un sous-produit du caillage du lait (partie liquide issue de la coagulation du lait). C’est un effluent chargé en matière organique (environ 70 fois plus que des eaux domestiques).
  • Les « eaux blanches« , eau de lavage de la machine à traire, des tanks de stockage du lait, du matériel et des locaux de fromagerie et les « eaux vertes » qui sont les eaux de lavage des quais de traite après raclage des déjections (plus rares pour les ovins/caprins, plutôt pour les élevages bovins). Ces effluents sont considérés comme « peu chargés », seulement 3 fois plus que des eaux usées domestiques.

La réglementation :

Quelle que soit l’exploitation, le rejet direct des effluents de fromagerie dans le milieu naturel est interdit. La gestion de ces effluents est soumise aux obligations réglementaires du Règlement Sanitaire Départemental (RSD) ou au régime des Installation Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). L’exploitation doit présenter une capacité de 1.5 mois minimum de stockage ou une filière de traitement faisant partie de celles agréées par le ministère de l’environnement, de l’agriculture et des agences de l’eau.

La phytoépuration comme solution :

Ce système de traitement des effluents par la création de massifs filtrants végétalisés, fait partis des filières de traitement agrées par les agences de l’eau.

Pour limiter la taille de la filière et donc son coût, il est judicieux de coupler la production fromagère avec un atelier porcin, plus ou moins conséquent. En effet, le « petit lait » peut être collecté indépendamment des eaux blanches et être distribué pour l’alimentation d’un atelier porcin. Dans ce cas-là, le système d’assainissement gère essentiellement les eaux blanches et eaux vertes.

Dans tous les cas, chaque projet est dimensionné par le bureau d’ingénierie d’InphytO.

Subventions :

Il faut savoir que la mise en place d’un système de traitement et d’assainissement des effluents de fromagerie peut être subventionnée par le Plan de Modernisation des Bâtiments d’Élevage (PMBE).

La Phytoépuration pour les eaux brunes

Vers une meilleure gestion des effluents d’élevages dans leur globalité :

Les élevages génèrent plusieurs types d’effluents, plus ou moins liquide et plus ou moins chargés en éléments polluants.

Leur gestion et leur traitement va varier principalement en fonction de leur caractère liquide ou solide. Par exemple les effluents relativement solides comme les fumiers, lisiers, fientes, boues… seront traité par différents procédés comme l’épandage, le compostage…

En revanche, les effluents liquides, dit « peu chargé », comme les eaux brunes, issues d’un mélange de déjections et d’eau de pluie tombée sur les aires non couvertes fréquentées par les animaux, sont bien adaptées au traitement par phytoépuration.

Il est donc important d’aménager les bâtiments d’élevages pour pouvoir au mieux séparer ces différents effluents, pour pouvoir les traiter séparément et diminuer de ce fait les coûts engendrés.